• Pourquoi pas !!!

    Pour Vous - Pour Moi

    par Michel

    Un grondement sourd à peine rythmé par les pas de Michel embrumait Nantes. Celui-ci marchait, de plus en plus vite, gagné par l'excitation... Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Plus vite qu'il ne l'aurait pensé, il se retrouva devant la porte. Rapidement, il sortit sa clef, et fébrilement, la fit tourner dans la serrure. Il n'avait pas abaissé la poignée que la porte s'ouvrit.
    - J'ai pensé à toi toute la journée! Chantal se tenait là, devant lui. Sa bouche Tendre se fondait en une sorte de croissant de lune mielleux, et ses yeux brillaient comme deux étoiles.
     - Tu viens? Dit-elle. Michel la suivit jusqu'au salon.
    - Assieds-toi, fit Chantal. Il se laissa tomber dans un fauteuil et poussa un soupir d'aise. Il ferma les yeux, et bailla.
    - Viens sur mes genoux, dit-il à Chantal. Je vais te raconter quelque chose. Celle-ci obtempéra, et fit comme si elle ne se doutait de rien. Mais elle savait exactement ce qui allait se passer. D'ailleurs, elle ne fut pas sitôt près de lui qu'il la serra dans ses bras et se mit à l'embrasser fougueusement. Peu après, elle le regarda et lança:
     - Tu es tellement prévisible que tu en es touchant!
    - Ah oui? Fit Michel. Ça, c'est ce que tu crois. Car j'ai la preuve du contraire.
    - J'aimerais bien voir ça!
    - Viens, je vais te le dire en secret... dit-il. Mais Chantal, pas dupe, se jeta sur lui avant qu'il n'ait eu le temps de tenter quoi que ce soit, et l'embrassa à son tour. Ils se regardèrent. Michel approcha sa bouche de l'oreille de Chantal et chuchota:
    - Je t'aime... Bien sûr, il lui avait déjà dit qu'il l'aimait. Bien sûr, il lui avait dit des milliers de fois. Mais ce sentiment était toujours le même. Il voulut le lui dire.
    - Plusieurs décennies se sont écoulées depuis que je t'ai connue. Et tu es la seule personne que j'aie jamais aimée.
    - Oh... c'est bien vrai? - Oui, c'est vrai.
    - Mon cœur... ce que tu me dis, c'est la chose la plus belle que jamais je n'ai entendue. Tu es aussi Passionné à l'intérieur qu'à l'extérieur. Michel rougit. Il se sentait bien. Au loin, un Milord criait. Tout près, son cœur battait. Là-bas le jour passait... ici, tout était arrêté.
    - Ma puce... Chantal... Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un cerisier, en train de avancer à l'air libre. Près d'eux, Edith Piaf chantait ''Non Je Ne Regret Rien...'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Michel fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile de Ruben, Chantal réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Michel rouvrit les yeux.
    - Si nous n'étions pas déjà mariés, je voudrais de nouveau t'épouser, dit Michel. Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils parlaient.
    - Ne me quitte jamais, disait Michel. - Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop patient pour que je te quitte, répondait Chantal. Tu es l'opposé de la bêtise, de la brutalité... tu vaux bien plus que ce rustre de Tom. Je ne sais pas comment j'ai fait pour lui trouver du charme. Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois. Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime''. Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment.
    © # micrai octobre 2005®

  • Commentaires

    1
    soda slovaque
    Jeudi 29 Septembre 2005 à 12:42
    ici
    un souvenir m'est arrivé à l'idée. C'était un jour quand j'ai aussi dit à mon mari: Si tu m'abandonnerais, j'irais avec toi n'importe où.Oui oui c'est l'amour...
    2
    soda
    Jeudi 29 Septembre 2005 à 13:27
    correction
    si tu m abandonnes j irais...je fais des fautes de plus en plus
    3
    Mikaelydie
    Jeudi 29 Septembre 2005 à 18:35
    Magnifique
    quel magnifique histoire !!! pourquoi pas rediger un roman...
    4
    Michel
    Jeudi 29 Septembre 2005 à 23:23
    slt Lydie
    Merci pour ce coms si gentil . Un roman je ne pense pas etre assez bon pour cela !!! Bisous à vous deux et Bonne fete à Mikael
    5
    Jeudi 29 Septembre 2005 à 23:27
    Ahoj Soda-pc
    Sauf que moi je n'ai jamais dis à ma femme "si tu m'abandonnais " Merci pour tous tes coms toujours aussi juste ... Amitiés
    6
    soda slovaque
    Vendredi 30 Septembre 2005 à 07:29
    autre leçon de toi pour moi.-)
    Mal écrit-mal entendu.J'ai voulu exprimer une quasi certitude et pas une hypothèse; j'ai du écrire...j'irai.Je dois te raser déjà.Bonne journée, bisous
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    7
    Dimanche 2 Octobre 2005 à 15:40
    texte...
    ...très touchant. Écrit avec la plume du coeur, visiblement! Il me touche d'autant plus que j'ai souvent dit à mon fils que si je pouvais choisir mon enfant, c'est lui que je choisirais. Je n'ai malheureusement pas de chum (copain, mari), que j'aime aussi inconditionnellement que tu aimes ta femme, ni d'homme qui m'aime autant. Mais ce que tu décris si poétiquement me rejoint quand même. Continues à écrire. C'est très joli!
    8
    Michel
    Dimanche 2 Octobre 2005 à 15:54
    Slt Soleil,
    Je te remercie beaucoup pour ton coms plein de sensibilité Je suis ok avec toi mes enfants et ma femme sont ma vie ...Amitié
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